dimanche, janvier 13, 2008

Bonne année 2008... en musique !

Bonne année à tous ! Meilleurs voeux de bonheur et de réussite ! Que cette année soit encore sous le signe de l'innovation et de la création avec son lot de projets aussi extravagants les uns que les autres ! Et pour commencer l'année, voici un système sonore d'exception qui en laissera rêver plus d'un...

Steinway & Sons - Model D Music System


Steinway & Sons est plutôt connu pour ses pianos de concerts d'une qualité irréprochable mais d'autres produits sortent également de la maison de luxe new-yorkaise. Le Model D Music System est l'exemple du moment ! Fruit d'une collaboration avec le designer sonore danois Peter Lyngdorf, cet ensemble audio tout-en-un hors du commun reproduit à la perfection la performance d'un orchestre symphonique !


Impressionnantà la fois par son design et sa qualité de restitution, ces enceintes jumelles nécessitent pas moins de 170 heures de travail pour les confectionner. D'un noir laqué dès plus tendance, ces enceintes pèsent plus de 200 kg chacune ce qui évite ainsi toutes vibrations parasites. Elles se composent de quatre haut-parleurs de 12 pouces, de deux haut-parleurs 5 pouces et d'un tweeter à ruban. Autre particularité issu de la collaboration avec Peter Lyngdorf, l'amplificateur 100% numérique qui assure une qualité de restitution parfaite.















Ouvertes à l'arrière afin de permettre un effet de réverbération dans la pièce, un technicien viendra directement chez vous pour installer et régler ces enceintes. Grâce à une modélisation de la pièce et une reconstitution des ondes sonores et de leur déplacement, le système Room Perfect permet de calibrer et de positionner les enceintes dans l'espace pour profiter au mieux des performances hors normes de ce système.


Vous allez ainsi pouvoir redécouvrir toute la musique que vous aimez en écoutant vos CDs, MP3 ou toutes musiques stockées sur un autre support en utilisant la prise jack du système pour redonner vie à votre esprit mélomane. Cette expérience unique permet, allongé dans votre canapé, de vivre un opéra comme si vous y étiez.


Malheureusement, une telle prouesse a un prix... 150 000$. Un audiophile averti pourra donc plutôt misé pour l'instant sur l'achat d'une place à l'opéra même si la valorisation du dollar nous est plutôt favorable en ce moment... La qualité a toutefois toujours un prix mais en cette nouvelle année vous ferez peut-être parti des chanceux qui pourront s'offrir ce "petit" plaisir !


Plus d'informations sur le site Internet de Steinway et Lyngdorf.

mardi, septembre 25, 2007

C'est la rentrée chez Apple : iPod Touch, nouvel iTunes, Apple expo 2007...


L'entreprise américaine à la pomme, Apple pour les intimes, a encore frappé en cette rentrée 2007 ! Et les news s'annoncent croustillantes : un nouvel iPod se situant entre l'iPod classique et l'iPhone, un nouvel iTunes également, une Apple expo qui s'annonce haute en couleurs et même un partenariat entre Apple et Starbucks Cafe... petit débriefing.

Le nouvel iPod est né : l'iPod Touch

Les annonces de M. Steeve Job sont de vrais buzz sur Internet surtout quand elles touchent au baladeur numérique le plus vendu au monde. C'est donc une version tactile qui est proposé à la vente à la manière d'un iPhone dont on aurait ôté la fonction de téléphonie... Apple profite également de l'occasion pour modifier le design de la famille classique comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous.


Le nouvel iPod possède un écran tactile permettant de naviguer plus simplement qu'avec la fameuse molette légendaire qui a fait le succès du produit. Cet écran représente la quasi-totalité de l'appareil, avec une taille de 3,5 pouces et une résolution de 480 x 320 pixels, ce qui permet de réellement pouvoir profiter de la lecture de vidéos contrairement à son prédécesseur qui offrait cette fonctionnalité sans réel confort d'utilisation. La miniaturisation a également de bon côté puisque le modèle ne pèse que 120 g et ne fait que 8 mm d'épaisseur... d'accord la capacité de stockage est réduite également puisque l'iPod Touch n'est disponible qu'en 8 et 16 Go seulement - ce qui représente tout de même la possibilité de stocker de 1750 à 3500 chansons.


Après avoir appuyer sur le bouton en bas de l'appareil pour l'allumer, la navigation s'effectue directement avec ses doigts grâce à des icônes permettant d'écouter de la musique, de jouer des vidéos, d'afficher des photos, d'aller sur Internet et même de se connecter à iTunes Store disponible dans une nouvelle version Wi-Fi décrite dans la suite du post. Il suffit donc de glisser son doigt sur l'écran pour faire défiler la liste des morceaux, appuyer sur une lettre pour sélectionner les musiques commençant par cette lettre et ainsi de suite pour jouer un morceau, lire une vidéo ou regarder des photos... tout cela de manière intuitive et ludique. La fonctionnalité de "cover flow" est également présente ce qui offre ainsi la possibilité à l'utilisateur de pouvoir naviguer à travers les jaquettes de ces albums, de cliquer sur la jaquette de l'album pour voir les différents titres le composant et lancer la lecture de son titre favori.

Une autre fonctionnalité appréciable notamment pour la visualisation de photographies : le zoom. L'écran tactile est également multi-touch ce qui permet de pouvoir détecter des actions sur l'ensemble de l'écran et d'ainsi pouvoir utiliser par exemple deux doigts en même temps afin de réaliser une action plus complexe. Le zoom s'effectue par exemple en posant deux doigts sur une image et en les écartant afin d'atteindre le niveau de zoom souhaité. Les détails sont ainsi révélés et magnifiés !


Enfin, la grande nouveauté de cet iPod reste sa connexion Wi-Fi qui permet de pouvoir naviguer sur le Web via une version du navigateur Safari conçue pour l'occasion. Les news, les dernières vidéos YouTube ou encore l'accès à votre boîte mail se retrouvent dans votre poche avec l'avantage de l'écran tactile : navigation simplifiée, zoom, changement d'orientation de la page, clavier virtuel, etc. Précisons toutefois qu'il faut se trouver à proximité d'une borne Wi-Fi pour que cela fonctionne...

L'Itunes Wi-Fi Music Store et un nouvel iTunes

Afin de répondre aux besoins des utilisateurs nomades, une version spéciale d'iTunes Store a été développée permettant d'écouter, d'acheter et de télécharger de la musique sur iTunes depuis l'iPod Touch à partir de la connexion Wi-Fi : c'est l'iTunes Wi-Fi Music Store. Ainsi, depuis son iPod, l'utilisateur peut naviguer à travers le catalogue de musiques proposées par iTunes Store (et cela représente des millions de morceaux...), de visionner le top 10 des morceaux téléchargés et de télécharger simplement les morceaux souhaités.

Une nouvelle version du logiciel iTunes est également disponible. Cette version propose la compatibilité avec l'iPod Touch et l'iTunes Wi-Fi Music Store ainsi que la possibilité de créer ses propres sonneries téléphoniques à partir de chansons achetées sur iTunes Store.

L'Apple expo 2007

L'Apple expo 2007 commence aujourd'hui et se termine en fin de semaine. Cet événement est le premier rendez-vous Mac d'Europe et le premier événement numérique et IT en France regroupant plus de 200 partenaires tous orientés vers l'augmentation de performance et l'innovation. Située à la Porte de Versailles, l'Apple expo permet de trouver des solutions professionnelles à des besoins précis notamment dans les domaines de la musique, de la vidéo, de l'image mais également de la santé ou de l'architecture. Ces échanges sont accompagnés de conférences et de débats sur le numérique de manière générale et d'animations diverses. Un événement riche et instructif qui permet de se tenir au courant des nouvelles tendances en matière de numérique et d'avancées technologiques.


Le partenariat Apple - Starbucks Cafe

Disponible dans un premier temps que dans certaines grandes villes des Etats-Unis, l'offre pourrait s'étendre par la suite à la chaîne de restauration américaine Starbucks de manière générale. Cette offre consiste à proposer aux clients du restaurant de voir apparaître sur leur iPod Touch ou leur iPhone un raccourci leur permettant de télécharger facilement le morceau qui est en train de se jouer au sein du restaurant. Il est également possible d'accéder à la liste de diffusion afin de découvrir les autres morceaux joués. Ce principe facilite ainsi l'achat de morceaux en évitant à l'utilisateur de longues recherches ayant pour objectif de retrouver l'artiste du nouveau morceau à la mode ou du classique oublié. Une initiative intelligente et sûrement prometteuse... à suivre !


Plus d'informations sur l'iPod Touch ou sur l'iTunes Wi-Fi Music Store sur le site d'Apple. Concernant l'Apple Expo, voici le lien vers le site Web de l'événement.

jeudi, septembre 20, 2007

Allocution d'inauguration de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine du 17 septembre 2007


En complément du billet consacré à la présentation de la nouvelle Cité de l'Architecture et du Patrimoine dans le Palais de Chaillot à Paris, cet article reprend le communiqué officiel de l'Elysée avec l'allocution de M. Sarkozy lors de l'inauguration de cette cité. Il y expose les grandes lignes qu'il souhaite promouvoir en matière de politique architecturale dans les années à venir en commençant notamment par la réalisation d'un "état sanitaire" du patrimoine architectural au niveau des monuments classés et inscrits ou encore par la réflexion sur l'ouverture au public d'un plus grand nombre de bâtiments en France à l'image des Journées du Patrimoine.










Palais de Chaillot, Paris, le 17 septembre 2007



"Madame la Ministre,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,


Comme vous le savez, la nouvelle Cité de l'architecture et du patrimoine a été en réalité inaugurée hier et avant-hier par le peuple français à l'occasion des journées européennes du patrimoine. J'ai voulu cette " avant première " car cette cité est la maison du peuple bien avant d'être celle des architectes et des hommes politiques. Aujourd'hui je suis fier d'être parmi vous, au milieu de cette impressionnante galerie des moulages, heureux de saluer ici la présence des élus qui ont le privilège d'en héberger les originaux, heureux d'être accompagné par quelques uns des plus grands architectes du temps avec qui j'aurai le plaisir de déjeuner, heureux d'avoir parcouru avec vous les maquettes des réalisations architecturales les plus audacieuses et les plus contemporaines.

Cette Cité a été voulue par Jules Ferry, le père de notre école moderne. Comme Condorcet, Ferry a toujours cherché à associer étroitement éducation et culture. En concrétisant l'idée de Viollet le Duc de créer un " musée de moulages ", Jules Ferry a voulu qu'un large public puisse avoir un accès instantané à la richesse et la variété des patrimoines des régions de France.

L'inauguration de ce nouvel établissement culturel consacré à l'architecture et au patrimoine, je veux qu'elle soit l'occasion de remettre l'architecture au cœur de nos choix politiques. C'est une orientation politique que je vais assumer tout au long de ce quinquennat. L'architecture a un rôle majeur dans le destin individuel et collectif des hommes. L'architecture traduit ce destin, elle interprète ce destin, mais l'architecture également conditionne ce destin. L'architecture dessine nos murs, nos fenêtres, définit notre cadre de vie, oriente nos déplacements, modifie notre relation à l'espace et aux autres personnes.

Avec l'architecture, " nous sommes, nous nous mouvons, nous vivons dans l'œuvre de l'homme " déclarait Paul Valéry. C'est le contact le plus immédiat des citoyens avec l'art, avec l'histoire, et avec la création. Cette Cité, c'est en vérité notre pays tout entier, le territoire de nos valeurs, de nos références, de nos espérances - en un mot, cette Cité c'est le lieu de notre identité. Cette identité s'ancre dans nos régions tout comme elle s'exprime à travers l'universalité d'une culture ouverte au monde, et que résume magnifiquement la démarche d'un architecte à la fois chinois et américain venu construire une Pyramide en plein cœur du Louvre. L'identité n'est pas synonyme de fermeture.

Cette cité n'existe et ne se perpétue que par le ciment et les liens de la culture, et le patrimoine en est l'illustration la plus visible et la plus durable. Or, notre époque est marquée par le triomphe des sciences et de la technologie, mais au-delà des extraordinaires univers virtuels créés par l'informatique, nous savons de moins en moins quelle trace nous allons laisser dans l'histoire.

Je ne suis pas partisan d'une conception utilitariste de la culture. Je ne crois pas que la culture soit une simple marchandise. C'est pour eux-mêmes qu'il faut soutenir le théâtre, la musique, le patrimoine, l'architecture, le cinéma, pour ce que l'art et les artistes nous apportent comme sens, comme espérance, et tout simplement comme plaisir. La culture ce n'est pas un " supplément d'âme ", c'est l'âme même de la civilisation.

La dimension spirituelle et la dimension matérielle ne sont pas séparables. L'art, la culture, l'architecture sont parties prenantes de l'état d'esprit de la société. Ils expriment sa vision du monde, la place qu'elle donne à l'homme. C'est particulièrement vrai de l'architecture, qui est au croisement de toutes les techniques, de tous les savoirs, de toutes les croyances. Elle au cœur du rapport du temps et de l'espace, au cœur de l'imaginaire qui unit ou qui devrait unir les membres d'une même communauté humaine. Elle est le témoignage d'un passé commun et une projection vers l'avenir. Une politique de l'architecture, comme toute politique culturelle, doit tenir les deux bouts du patrimoine et de la création.

La sauvegarde du patrimoine suppose, vous le savez, des moyens importants et un effort constant. Je souhaite la rétablir comme un objectif important de notre politique culturelle. J'ai demandé à Christine Albanel de dresser rapidement un état sanitaire des monuments classés et inscrits, d'effectuer un bilan des régimes juridiques de protection, et de réfléchir aux procédures les plus adaptées à la protection des nouveaux patrimoines, d'intensifier les discussions avec les autres collectivités publiques pour améliorer la répartition des rôles en matière d'entretien et de gestion des monuments. Nous allons modifier considérablement le régime du mécénat, augmenter les possibilités de partenariats public/privé en s'inspirant par exemple des fonds et sociétés d'investissement dans le cinéma ou le développement durable. Il ne sert à rien d'être si fier de notre patrimoine français et de continuer à mégoter pour l'entretenir. Et naturellement, l'entretenir ce n'est pas seulement des fonds publics. Faisons comme on fait partout dans le monde, au service de cet objectif majeur.

Parallèlement, je souhaite que le nombre de monuments ouverts au public tout au long de l'année soit significativement augmenté, et pas seulement réservé aux Journées du patrimoine. Le patrimoine appartient au peuple. Il y a trop de trésors qu'on ne montre pas.

La politique du patrimoine, c'est aussi le soin apporté à l'égard des constructions à venir. Comme la musique, l'architecture est œuvre des sens et construction de l'esprit. L'architecture va unir les disciplines les plus abstraites - philosophie, esthétique, sociologie - et les techniques de construction les plus concrètes. Il y a du sens, et il y a de la technique.

Nous pourrions disserter longuement sur le rôle philosophique de l'architecte, mais mon propos est de parler de politique, car l'architecture est aussi une politique. Elle est même au croisement des politiques : la culture, l'économie, l'urbanisme, le logement, l'environnement··· C'est la raison pour laquelle, au moment où les valeurs collectives sont menacées et où la compétition mondiale entre les territoires est à son comble, je souhaite donner une nouvelle ambition et un nouveau souffle créatif à la politique de l'architecture de notre pays.

Aux architectes d'aujourd'hui, je veux dire : vous avez un défi fantastique à relever, celui de développer votre créativité dans un univers économiquement contraint, dont la pente naturelle conduit à la normalisation, au formatage, à l'uniformisation, et au principe de précaution. Si le principe de précaution avait été appliqué en architecture, quelques unes des merveilles qu'on vient de me montrer ne seraient pas là. Je n'ai rien naturellement contre le principe de précaution. Je fais simplement ce constat. Qu'est-ce qui distingue aujourd'hui la plupart des tours de Shanghai de celles de São Paolo, de Mexico, de Singapour ? Qu'est-ce qui différencie les zones pavillonnaires des périphéries de Paris de celles de Lyon, de Bordeaux, de Marseille ? Comment préserver les identités régionales et nationales quand la pression démographique impose de trouver des solutions naturellement rapides et évidemment économiques ? Comment résister à l'appel des promoteurs proposant des maisons standard sur catalogue, au prix imbattable, un " prêt à habiter " avec jardinet en option ?

Le défi de la beauté architecturale est un enjeu culturel et humaniste au plus haut degré. Or l'enfer des villes a parfois, dans le passé, été pavé des meilleures intentions architecturales. On peut ainsi regretter les excès du " fonctionnalisme ", synonyme de morcèlement de l'espace en zones d'habitations d'un côté, d'activités de l'autre···, idéologie encore présente dans la conception des documents d'urbanisme. Comme s'il fallait sacrifier aux entrées de nos villes, des zones réservées aux activités : on y met tout, n'importe quoi, n'importe comment, sans se soucier de ceux qui y travaillent, de ceux qui y vivent. Je souhaite donc que les règles de construction et d'urbanisme laissent plus de latitude quant au choix des moyens à retenir pour atteindre les objectifs : on a été à la limite supérieure des contraintes, cela va finir par étouffer toute possibilité de création et d'innovation.

Le poète ne doit pas toujours s'effacer devant l'ingénieur - je n'ai rien contre l'ingénieur bien sûr - mais la sensibilité peut avoir jeu égal avec la raison. Cher Jean Nouvel, je sais que cette idée vous est chère : il est temps de revenir à une architecture humaine, sensible, créative, attentive aux caractéristiques de chaque territoire, aux habitudes de vie de ses populations, aux particularités de son climat, de ses paysages naturels... Une architecture qui parte de l'analyse du réel pour induire une forme, plutôt que de plaquer un schéma préétabli sur la réalité. Votre projet pour la Philharmonie de Paris en est une nouvelle et vibrante illustration. Je ferai tout pour que ce projet voie le jour.

Alors il faut dépasser certains débats simplistes. Exemple de débat simpliste, celui sur les " tours ". Il y a des partisans de toutes les tours, et il y a des adversaires de toutes les tours. Avec ces attitudes on ne risque pas d'aller très loin. Certes, la Tour Montparnasse ne nous facilite pas la tâche. On peut porter le jugement que l'on veut, mais il est difficile de retenir un lien avec son environnement. Il en va de même que la dalle de Beaugrenelle. Mais inversement, votre projet de " Tour Phare ", cher Tom Mayne, fait de mon point de vue l'unanimité, par sa beauté esthétique et par son intégration parfaite dans cette forêt de hautes constructions qu'est le quartier de la Défense, lieu emblématique où l'architecture a la double fonction d'afficher des signes et de travailler à la réorganisation d'ensemble des fonctions urbaines. Qui viendrait imaginer l'installation d'un quartier pavillonnaire à la Défense ? On ne peut donc pas avoir une politique indifférenciée pour refuser ou promouvoir les tours, il faut juger au cas par cas.

S'agissant de la région parisienne, je souhaite que nous réfléchissions, au-delà des clivages des uns et des autres, à un nouveau projet d'aménagement global du " grand Paris ". C'est mon devoir de porter cette idée. Naturellement, je ne veux pas contester les responsabilités de tous les maires - j'ai été maire pendant vingt ans. Mais regardez ce qui s'est passé de grand il y a cinquante ou soixante ans. Ils n'ont pas eu peur d'envisager l'avenir. La question pour nous n'est pas de penser les six mois qui viennent mais le siècle qui s'ouvre. Quarante ans après la démarche lancée par le général de Gaulle et le préfet Paul Delouvrier, nous devons réparer les erreurs commises dans le passé - car il y a eu des erreurs - en veillant à créer de vraies villes dans nos banlieues, avec des espaces publics, des services, et tout simplement des lieux de sociabilité. Nous devons aussi les intégrer davantage à la capitale par des moyens de communication adaptés. Il n'y a pas les élus de la capitale et les élus de la périphérie, c'est la même région, le même espace. Et s'ils n'arrivent pas à se parler, des initiatives doivent être prises, à un niveau suffisant pour que cette discussion ait lieu. Pour favoriser cette réflexion, je souhaiterais, en concertation bien sûr avec l'ensemble des collectivités concernées, à commencer par la Ville de Paris, que huit à dix agences d'architectes puissent travailler sur un diagnostic prospectif, urbanistique et paysager, sur le grand Paris à l'horizon de vingt, trente voire quarante ans. Ces agences seraient choisies pour moitié parmi des agences françaises et pour l'autre moitié parmi des agences étrangères, en incluant de jeunes agences.

L'architecture a aussi pour vocation d'humaniser des banlieues et des cités trop longtemps laissées à l'abandon. L'Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine a déjà consacré plus de 8Md€ à cette mission depuis 2004. Il serait utile d'amplifier l'effort en veillant à prendre en compte la qualité du patrimoine bâti : les logements sociaux doivent être des grands gestes d'architecture. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas les moyens d'habiter dans un immeuble haussmanien qu'on doit forcément habiter dans quelque chose dont on n'a pas pris soin de penser la forme. Je songe notamment à la " cité parc " des Courtillières à Pantin édifiée par Emile Aillaud, qui est un exemple de ce qu'on doit s'efforcer de rénover mais aussi de préserver.

Et puis il y a, dans notre volonté de relancer l'architecture en France, une question incontournable, une question qui fâche et qu'il faut bien affronter, celle des concours internationaux d'architecture. Pour favoriser l'éclosion d'un projet original et adapté, il est nécessaire qu'un dialogue puisse s'établir entre le maître d'ouvrage et l'architecte, y compris au moment de la définition du projet. De fait, peut-on imaginer un particulier à qui l'on interdirait de parler avec son architecte lorsqu'il dessine les plans de sa maison ? A-t-on jamais vu quelque chose d'aussi absurde ? Or la règle de l'anonymat des concours interdit aujourd'hui toute relation personnalisée entre les candidats et le maître d'ouvrage public. Je souhaite que le Gouvernement français propose à ses partenaires européens une réforme profonde de ces règles, pour assurer la transparence et l'égalité entre les candidats par des moyens plus modernes que la règle de l'anonymat, qui est frustrante aussi bien pour l'architecte que pour le maître d'ouvrage.

Ce souci de qualité architecturale, les maîtres d'ouvrage doivent toujours l'avoir à l'esprit en s'entourant d'architectes conseils. Mais il est tout aussi important que les particuliers aient ce même réflexe. Aujourd'hui, 83% des maisons individuelles construites en France le sont sans architecte. Cela en dit long sur la méconnaissance du métier d'architecte. Il en résulte une tendance naturelle à l'appauvrissement de la diversité et au mitage des paysages naturels, dégradation accrue par la multiplication des " zones d'activité " aux abords des villes, qui ne sont rien d'autre qu'une forme de scandale, comme si la ville laide en périphérie c'était normal pour garder la ville superbe en son cœur : ce n'est pas un raisonnement républicain. Aussi nous faut-il promouvoir l'exigence architecturale auprès des acheteurs, des promoteurs et des maires. Nous démontrerons ainsi que l'innovation et la créativité ne sont pas réservées à une élite, mais accessibles à l'ensemble de la population.

Je souhaite également, à l'image de la réflexion sur le Grand Paris, que nous ayons une réflexion globale, approfondie, et débouchant sur des solutions concrètes et d'envergure, sur l'abord des villes, qui s'est beaucoup dégradé ces dernières années. C'est un projet qui concerne un nombre considérable de nos concitoyens et je ne vois pas de fatalité à devoir pénétrer dans les plus belles de nos cités en passant d'abord par des lieux qui font honte parce qu'on y installe tout ce qu'on ne veut pas voir au centre de la ville.

Nous le voyons, le développement harmonieux de notre patrimoine - celui d'hier, celui de demain - est réellement " l'affaire de tous ". Et c'est bien pour cela, qu'aujourd'hui comme hier, l'éducation et la culture doivent être liées.

Je souhaite à cet égard que l'éducation artistique et culturelle à l'école soit profondément renouvelée. Mon ambition n'est pas d'améliorer ou de renforcer des dispositifs existants. L'école est un enjeu de civilisation. C'est pourquoi je souhaite changer en profondeur la manière dont l'école enseigne la culture et les arts. Nous devons être audacieux, ambitieux, déterminés, à l'image de cette audace volontariste de Viollet-le-Duc et de Ferry dont nous célébrons aujourd'hui la deuxième naissance. Pardon de le dire, mais ils étaient plus audacieux que nous, et la rupture leur faisait moins peur. Nous sommes devenus conservateurs, et la multiplication des règles n'est en quelque sorte que notre volonté d'avoir une société aplatie, sans odeur, sans saveur et sans couleur.

Je souhaite également que les architectes de demain puissent étudier dans les meilleures écoles. Les architectes en chef des monuments historiques disposent aujourd'hui d'une solide réputation issue d'une grande tradition et assise sur une formation dispensée par une institution prestigieuse, l'Ecole de Chaillot, également présente en ces murs. Cette excellence doit s'appliquer aussi aux autres filières de formation. Pour pouvoir rivaliser avec les meilleures écoles suisses, anglaises, autrichiennes et américaines, il faut décloisonner les écoles d'architecture et les faire participer à des pôles universitaires de niveau international, apportant des savoirs artistiques et techniques complémentaires. Un architecte-sociologue ou poète, c'est bien, un architecte-ingénieur, ce peut être mieux encore, et ce n'est pas un hasard si les meilleurs architectes du monde intègrent toutes ces dimensions. A titre d'exemple, une formation d'excellence pourrait voir le jour, en plein cœur de Paris, entre l'Ecole nationale supérieure des beaux arts et l'école d'architecture de Paris Malaquais, sur le modèle de l'académie des beaux arts de Vienne.


Dans Eupalinos ou l'architecte, Paul Valery déclarait : " dis-moi, puisque tu es si sensible aux effets de l'architecture, n'as-tu pas observé, en te promenant dans cette ville, que d'entre les édifices dont elle est peuplée, les uns sont morts ; les autres parlent ; et d'autres enfin, qui sont les plus rares, chantent ? "

Je souhaite que la nouvelle Cité de l'Architecture et du Patrimoine nous apporte les harmonies des temps anciens, qu'elle nous initie à la lecture des monuments contemporains, qu'elle nourrisse l'âme des architectes de demain, qu'elle refasse de l'architecture un bien commun, et qu'elle la replace au cœur des choix de société.
A ceux qui s'interrogeaient pour savoir si c'était bien la place d'un Président de la République de parler de l'architecture, eh bien je veux répondre que si le chef de l'Etat considère l'architecture comme un sujet secondaire, il ne faudra pas se plaindre que dans cinquante ans il n'y ait pas les projets d'aujourd'hui à montrer. L'architecture, c'est l'identité de notre pays pour les cinquante ans qui viennent. Il est tout à fait normal qu'en tant que chef de l'Etat je m'engage pleinement dans cette mission : redonner à l'architecture la possibilité de l'audace. Car mesdames et messieurs les architectes vous avez le goût de l'audace, vous n'en avez plus la possibilité, en tout cas dans un pays comme la France. Je souhaite vous redonner cette possibilité, et je vous remercie."


Cette allocution ainsi qu'une galerie de photos de l'événement sont disponibles directement sur le site Web de l'Elysée.

lundi, septembre 17, 2007

La Cité de l'Architecture et du Patrimoine au Palais de Chaillot

Inaugurée ce matin par le Président de la République au Palais de Chaillot, la Cité de l'Architecture et du Patrimoine avait déjà ouvert ses portes deux jours auparavant durant les Journées Européennes du Patrimoine permettant ainsi aux visiteurs de découvrir en avant-première cette cité aux multiples facettes. Nicolas Sarkozy, accompagné de Christine Albanel - Ministre de la Culture et de la Communication, et de M. François de Mazières - Président de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine, a souhaité partager cet événement avec des architectes à la renommée internationale, avec entre autres Shigeru Ban, Lord Norman Foster, Zaha Hadid, Dominique Perrault ou encore Jean Nouvel, afin de pouvoir aborder des thèmes d'actualité architecturale : maîtrise d'une urbanisation en forte croissance, développement durable, etc. En espérant que cela débouche sur des actions concrètes positives et à une prise de conscience collective des enjeux architecturaux de demain... tout un programme !

Département Architecture avec l'IFA - Institut Français de l'Architecture
















Cette cité se révèle être une véritable mine d'informations réparties sur plus de 22 000 mètres carrés en plein Paris dans le lieu symbolique du Palais de Chaillot à deux pas de la Tour Eiffel. Et cela commence avec l'IFA - l'Institut Français de l'Architecture - qui propose au public une étude de l'architecture actuelle (XXème et XXIème siècle) mêlant à la fois informations et échanges à travers une collection permanente, des expositions temporaires, un auditorium et même une bibliothèque accessible à tous !


La politique de cet espace se veut donc résolument participative et citoyenne à travers une programmation riche et variée sur les thèmes d'actualité et de société afin de pouvoir traiter des enjeux de la ville, de l'architecture ou encore du paysage et de l'environnement. Des rencontres et des débats sont ainsi planifiés permettant ainsi aux professionnels d'échanger entre eux d'une part, mais également avec le public dans le but de sensibiliser les visiteurs à des problématiques et des conséquences dont ils n'ont pas forcément conscience. Dans ce cadre, l'IFA travaille et communique de même avec les entreprises, les collectivités ou encore les associations afin d'assurer une diversité de publics, source d'enrichissement et de capitalisation d'expériences indéniable.


Département Patrimoine avec le Musée des Monuments Français

Autre espace, autre fonction, le Musée des Monuments Français retrace l'histoire de l'architecture du XIIème siècle à nos jours, à travers de nombreux moulages représentant les monuments qui ont marqué la France. Là encore, l'architecture se fait proche du public et est exposée de manière claire et compréhensible pour que chacun puisse apprécier son évolution dans le paysage français depuis ses bases historiques jusqu'aux enjeux actuels. Le musée se veut également organisateur de programmes d'études et de réflexion sur l'architecture et l'urbanisme à une échelle internationale avec une collaboration avec les différents musées d'architecture mondiaux.

Département Formation avec l'Ecole de Chaillot


Dernier espace de cette cité, l'Ecole de Chaillot. Dans cet esprit de partage, d'études et de recherche, cette cité était particulièrement propice à l'installation d'une école facilitant ainsi la transmission des savoirs provenant à la fois de professionnels et de chercheurs. Guidée par la continuité entre le patrimoine, base de la réflexion architecturale, et la création contemporaine, moteur de l'architecture de demain, l'école offre des formations spécialisées en conservation, en restauration ou en réutilisation du patrimoine architectural urbain et paysager sur un panel de constructions allant du patrimoine ordinaire aux monuments historiques.


Plus d'informations sur la Cité de l'Architecture et du Patrimoine, sur son site Web.

vendredi, août 31, 2007

Domestication moderne de la lumière


La zen-attitude avec des bambous design...

C'est à près de 300 000 km/s qu'elle nous provient de manière naturelle et pourtant l'Homme a su la domestiquer au sein de diffuseurs en fibre de verre coloré. Cette lumière douce et envoûtante est proposée par le designer Lugi Cicognani chez Viabizzuno sous la forme de deux tubes pivotants de plus de deux mètres de haut représentant des bambous. Ce lampadaire "Bamboo", qui est justement son nom, se compose d'halogènes sur variateur avec un diffuseur au choix blanc, orange ou noir afin de conserver l'harmonie de la décoration intérieure.


Caractéristiques :
Base : 20x20 cm blanc ou gris
Hauteur : 220 cm
Eclairage : 2x75W + 2x20W halogène sur variateur
Tête sur diffuseur : blanc ou gris
Diffuseur en fibre de verre : blanc, orange ou noir.
Disponible sur Internet.
Plus d'informations sur Viabizzuno sur leur site Web.


Parure de star avec un manteau de femme

Karim Rashid, le célèbre designer égyptien aux multiples facettes, s'est également essayé à l'apprivoisement de la lumière et cela avec brio car il signe entre autres une très belle oeuvre chez Artemide : la lampe Cadmo.
Cet halogène, résolument moderne, semble porter une immense feuille d'acier à la manière d'un ample manteau de femme qui enveloppe la lumière... Avec deux sources lumineuses, l'une vers le haut pour la lumière indirecte et l'autre le long de l'ouverture verticale pour une émission diffuse, on peut dire que ce lampadaire a de la classe. Sa structure en métal laqué blanc et noir est également disponible entièrement en blanc pour les amateurs de pureté. Question éclairage, et oui cela reste encore sa fonction première, il assure également avec un potentiel de 250 W + 50 W sur son variateur de lumière.

Dimensions du lampadaire :
Diamètre base : 33 cm
Hauteur : 174 cm

Plus d'informations, sur ce lampadaire sur le site d'Artemide. Et pour tout savoir sur Karim Rashid, son site Web est une vraie mine d'informations.

Sculpture murale personnalisable magnifiée


La personnalisation est décidément une tendance du moment avec ce système modulaire très géométrique... En effet, plusieurs modules lumineux sont disponibles pour composer sa sculpture à accrocher sur le mur de son salon ou d'ailleurs sur tout autre endroit suffisament spacieux pour accueillir convenablement les presque 1m80 de large et 1m de haut proposés sur la photo ci-dessus...
Composés de plaques de méthacrylate et d'aluminium, trois modules distincts, disponibles séparément, permettent de composer à volonté la lumière en ajoutant ci et là un module ou en les regroupant en point d'orgue à des endroits stratégiques de la maison.


Le travail des tonalités est également frappant car c'est une palette riche et intense illuminée indirectement et diffusant une chaude et fascinante lumière que nous livre le designer Vicente Garcia Jimenez. Les plans entrecroisés à l'envie sont également là pour augmenter les effets et les contrastes de cette construction nommée "Fields" et éditée chez Foscarini. Dans tous les cas, cette lampe de caractère habillera sans conteste et de manière élégante votre intérieur. Fields est disponible en blanc/ivoire ou en rouge/orange.

Dimensions de la lampe complète (l x h x p) : 178 x 95 x 23 cm

Fields ainsi que bien d'autres lumières sont disponibles sur le site Web StylePark.
Plus d'informations sur les produits et designers de Foscarini sur leur site Internet.

mercredi, juillet 11, 2007

Et si l'iPhone, ce concentré de technologies révolutionnaires d'Apple, avait une famille...


Une famille pour l'iPhone ?

Face au succès phénoménal de l'iPhone, la firme américaine à la pomme, très en vogue en ce moment, aurait prévu de diversifier son offre iPhone en déclinant son téléphone portable à la manière de l'iPod. Une commercialisation possible d'un iPhone Nano serait donc à prévoir et pourquoi pas celle d'un iPhone Shuffle...
Pour alimenter cette rumeur, il n'aura fallu que le dépôt d'un brevet aux Etats-Unis par Apple pour un appareil multi-usages plus compacte. Il pourrait s'agir d'un téléphone-baladeur à l'aspect d'un iPod Nano comportant uniquement les fonctions classiques d'un téléphone et d'un lecteur multimédia. Adieu donc l'écran tactile et le surf sur Internet... Cette version, moins chère que l'iPhone "classique", pourrait ainsi toucher une cible très large d'utilisateurs nomades.
Le cabinet de design japonais Information Architects propose déjà depuis plusieurs mois un aperçu de cette famille potentielle :


Mais connaissez-vous l'iPhone ?

Pour une présentation complète de ce nouveau téléphone révolutionnaire, vous pouvez vous rendre directement sur le Guided Tour disponible sur le site d'Apple. Ce téléphone n'est pour l'instant disponible qu'aux Etats-Unis avec l'exclusivité de l'opérateur téléphonique AT&T.


Voici un résumé des points clés de ce "téléphone" multi-activités :
  • Téléphone : gestion simplifiée des appels, des conférences téléphoniques, de la messagerie, des SMS ou encore des photos
  • iPod : iPod avec un écran tactile large de 3,5 pouces permettant de gérer facilement la musique, les livres audios, les vidéos, les séries ou encore les films, synchronisation avec la librairie iTunes
  • Internet : gestion d'un client email HTML complet ainsi que le navigateur Safari avec synchronisation automatique des marques-pages avec un PC ou un Mac, Safari inclus les barres de recherches Google et Yahoo!, système multi-tâches (téléchargement des emails pendant la navigation Web, etc.)
  • Technologie : écran tactile permettant d'exercer plusieurs pressions à la fois, utilisation du système OS X permettant de gérer de multiples applications simultanément, technologie sans-fil Wi-Fi, EDGE et Bluetooth et enfin présence de capteurs à l'intérieur du téléphone permettant de distinguer la position du téléphone pour ainsi adapter l'affichage de l'écran.
Les caractéristique en images sont disponibles sur le site d'Apple. Pour mieux apprécier l'iPhone, des images sont également présentées ci-dessous :































Ainsi que quelques publicités TV :










Plus de détails sur le site d'Apple.

mardi, juillet 10, 2007

La chaise série 7 d'Arne Jacobsen, le modèle le plus célèbre de l'histoire du design danois


La chaise série 7 (modèle n°3107) de l'architecte et designer danois Arne Jacobsen

Bien que d'autres chaises aient déjà été réalisées auparavant en contre-plaqué, aucune n'était aussi réussie et de caractère aussi affirmé que le modèle «Ant» (Fourmi) de Jacobsen qui allait connaître un très grand succès (visible tout à droite sur la première photo de l'article).
Le siège d'Arne Jacobsen, qui a contribué de façon déterminante à la modernisation du mobilier scandinave, fut surnommé la chaise fourmi, à cause de sa forme caractéristique et de la finesse de ces pieds.

Le modèle n°3107 est une variante à quatre pieds avec un resserrement plus simple et moins prononcé de la taille. Son design original et intemporel, de haute qualité, lié à une fonctionnalité et une utilité unique, en fait une pièce indémodable. La Série 7 est la chaise parfaite pour tous les usages allant de la chaise de cuisine aux chaises de cantine grâce à la possibilité de les empiler les unes sur les autres. Cette chaise en bois de placage, tranché et moulé, cerisier, érable, noyer, frêne et hêtre naturel est disponible en diverses couleurs de laques et lasures. Elles existent également avec la face avant garnie de tissu ou de cuir, voire entièrement garnies, avec des accoudoirs voire avec une tablette. Cette personnalisation est la clé de son succès.

Caractéristiques de la chaise :
Structure : Piètement en tubes cintrés chromés, patins en caoutchouc, accoudoirs possible.
Siège : contre plaqué moulé, plaquage en teck.
Dimensions : Largeur de 54 cm, Profondeur de 43 cm et Hauteur de 79 cm.
Couleurs :
noir, blanc, abricot, bleu ciel, bleu nuit, jaune, rose, rouge, turquoise et vert.

Un peu plus sur Arne Jacobsen (1902 - 1971 Copenhague)

Jusqu'en 1924, Arne Jacobsen reçoit une formation en maçonnerie au Collège Technique de Copenhague. Il sera admis plus tard au cours d'architecture de l'Académie Royale Danoise des Beaux-Arts, d'où il sort diplômé en 1927. De 1927 à 1929, il travaille pour le bureau d'architecture de Paul Holsoe mais fonde rapidement sa propre agence, en 1930, pour laquelle il travaillera jusqu'à sa mort. Il y développera notamment des projets d'architecture, de décoration, de mobilier mais aussi de textile et de céramique.

L'une de ses premières créations indépendantes est l'immeuble d'habitation de Bellavista à Klampenborg (1933-1934), dans la banlieue de Copenhague; cette réalisation contribuera à la renommée d'Arne Jacobsen et établira sa réputation de Le Corbusier danois. Dans le domaine du design, un de ses grands succès est la chaise Ant (Fourmi) de 1952, qui fut dessinée à l'origine pour un laboratoire pharmaceutique. Elle est composée d'un dossier et d'une assise en contreplaqué et de pieds faits de fins tubes d'acier, qui en font un objet extrêmement léger. Ant et ses déclinaisons, série 7 ou 3107, est devenue le meuble danois le plus vendu dans le monde, produit à près de 5 millions d'exemplaires; c'est aussi une des chaises les plus copiées. Une autre de ses réalisations majeures est le SAS Royal Hotel de Copenhague, constuit entre 1958 et 1960, pour qui il créa en 1958 deux modèles de fauteuils, eux aussi fameux, Egg (Œuf) et Swan (Cygne) (photo à la fin de l'article). Bien qu’il aime travailler le bois et les matières synthétiques, son matériau de prédilection reste l’acier, qu’il décline en formes simples et rigoureuses. La série Cylinda-Line de 1967, composée de pichets cylindriques et de plats, en témoigne. Le design des couverts utilisés dans le film 2001, l'odyssée de l'espace (1968) s'inspire directement des créations de Jacobsen. Le plus grand projet de Arne Jacobsen à l’étranger a été le St-Catherine’s College d'Oxford de 1964 à 1966, et sa fameuse chaise Oxford. Il a aussi beaucoup travaillé en Allemagne, il y a réalisé par exemple le nouvel hôtel de ville de Mayence, l'entrée du Hannover Concert Hall et le pavillon administratif de la centrale électrique d'Hambourg. Mais c'est surtout au Danemark qu'il a laissé le plus grand nombre d'architectures : des immeubles, des maisons, des théâtres, des écoles, des hôtels ou encore des usines.

Son travail sera distingué par de nombreux prix internationaux comme le Diplôme d’honneur de la Xe Triennale du Design de Milan en 1954 et à titre posthume l'International Design Award au Japon en 1991. En 1956, il devient professeur à l'Académie Royale Danoise des Beaux-Arts de Copenhague. Plus de 30 ans après son décès, le design danois reste encore marqué par son empreinte.

Plus d'informations sur le site de Wikipédia ou sur le site consacré à Arne Jacobsen.